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фобія

ROUILLER Lauriane
2019
Ecole supérieure d’art et de design – TALM – Angers
Angers
Sous la direction de Carola Moujan

Abstract
Comment l’individu, en tant qu’être sensible, aborde-t-il la ville dans son esprit et dans son corps ? Pour y répondre mon mémoire alterne fiction, argumentation et référence de Design Fiction. Pour matérialiser l’alternance entre ces différents niveaux de lecture et registres argumentatifs, j’utilise des stratégies formelles et visuelles différentes. фобія (pronocé Fobiya) est une ville inspirée d’un voyage en Ukraine et de mon expérience personnelle. Par le biais d’une femme agoraphobe : Olya, je me situe dans cette fiction au plus proche de l’individu pour penser le design, l’architecture et l’urbanisme sensiblement. Le Design Fiction est une bibliothèque de projets à questionner. Je les ai empruntés pour les mettre en scène dans фобія. Cela me permet de questionner ces projets spéculatifs : quelles sensations et émotions procurent-ils ? Apportent-ils du confort ou de l’inconfort ? Quelles problématiques de la vie réelle soulèvent-ils ? Quelles solutions proposer ? Avant chacune des expériences fictionnelles, vous trouverez des encarts. Ils présentent le thème abordé dans l’expérience et la référence de Design Fiction mise en application par Olya. Chacun d’entre nous créer une bulle imaginaire autour de son corps ou il définit la frontière entre espace intime et espace public. En fonction de notre histoire personnelle, nous aurons une tolérance à la proximité de l’autre plus ou moins élevée. Classe sociale, genre, couleur de peau, orientation sexuelle, culture… Espace de lutte, de ségrégation et d’exclusion, dans la ville, tout est prétexte à la méfiance. Les interactions urbaines que nous subissons sont régies par des codes auxquels nous nous efforçons de répondre. Chacun interprète la ville à sa manière. Soit en renforçant ces codes. Soit en essayant de se défendre. Pour mieux vivre en ville, un changement peut se situer au plus proche de l’humain, de sa sensibilité et sa complexité. Des prothèses vivantes, objet ou mentales peuvent agir comme des béquilles et permettre à l’individu de gagner en « assurance urbaine ». Il s’agit d’une relation presque vivante avec l’objet qui entame un processus d’accompagnement de bien-être urbain et parfois même de guérisons mentales.

Méthodologie
Mon mémoire : Фобія, parle de l’anxiété dans l’espace urbain et plus particulièrement d’agoraphobie. Mon mémoire est une alternance entre fiction, argumentation et référence de design fiction. Par le biais d’une femme agoraphobe : Olya, je rejoue dans mon texte six références de design fiction que je nomme : Des expériences. Ces expériences la mettent en danger ou au contraire l’aident à affronter ses peurs. Olya est en quelque sorte mon « cobaye » tout au long du mémoire. Elle me permet de parler des rencontres au sens large : rencontre avec son milieu, la ville, les autres… фобія est une ville dystopique inspirée d’un voyage à Dnipro à l’est de l’Ukraine et également de mon propre ressenti face à la ville et aux interactions qu’elle nous offre (bonnes ou mauvaises).