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Transition identitaire et organisationnelle des gens du voyage

LAURENT Téa
Ecole supérieure d’art et de Design
Valenciennes
2022

Abstract

Né d’un besoin d’introspection et de savoir se définir – avec exactitude, cet essai retrace les parcours de personnes qui ont choisi ou qui sont administrativement associées aux gens du voyage. Il tentera de déconstruire l’idée reçue que ces existences sont uniquement liées à un habitat nomade et précaire. Elles sont, dans les faits, bien plus en accord avec un mode de vie complet et protéiforme allant de l’intime au professionnel. En ce sens, sera interrogé ce qui constitue la limite juridique, économique et politique de ceux intégrés (ou non) à cette communauté d’après les pouvoirs publics. Est-ce, d’ailleurs, à l’image du réel que d’y concevoir des limites ? À ce titre, le langage, l’altérité et l’aménagement de l’espace public aux pratiques temporaires seront des points d’ancrage au développement pour une société plus juste, plus inclusive et encline à une meilleure représentativité de ceux qui la composent. Sans avérer l’exactitude de nos propos – puisqu’il s’agit d’un sujet récent et encore en construction qui a, notamment, été théorisé par William Acker, Martin Oliveira ou échelle inconnue – y sera formulé la nécessité d’une transition identitaire et organisationnelle.

Motivation et démarche

Ce mémoire est une sorte d’introspection tout en étant un hommage à mon père et à ce qu’est la communauté des gens du voyage. Il me permet de tenter de démontrer les fausses idées reçues intégrées dans le commun mais permet aussi et surtout : de faire parler ceux qui vivent en mobilité. Ainsi, ces deux notions se font face pour obtenir une nuance nette entre la pensée et le vécu.

Pour nourrir ma recherche, je me suis attelé à la référencer :
– par des théoriciens et par leurs propres écrits en lien avec le sujet ;
– par des rencontres, avec des personnes d’ethnies différentes ou aux métiers singuliers, qui ont donné lieu à la retranscription de nos échanges en témoignages. Ils deviennent de véritables arguments ; une sorte d’étude du terrain social ;
– par des prises photographiques et bien personnelles du réel qui permettent de mieux appréhender un récit en mouvement.

Ce mémoire, en termes méthodologiques, n’est qu’une première pierre et est à l’image d’un instant T de ce que sont les gens du voyage. En effet, la notion de mobilité – dans leur mode de vie – est en perpétuelle requestionnement, réinterprétation et évolution. Ce qui amènera cette recherche à grandir encore