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C’était mieux maintenant

POULAT Cécile
ESADSE
Saint Etienne
2024

Abstract
« Au travers de mes recherches, discussions et autres, je me suis intéressée à des petits gestes, comme le bricolage, la réparation, la manipulation, la récupération, qui ne sont pas des agissements professionnels, illégaux ou militants, mais qui peuvent l’être. Une forme de lutte douce que j’appelle « rébellion silencieuse », et qui peut aussi exister dans le monde du design. Le contexte sociétal régi en partie autour du capitalisme, secondé par le marché et l’industrie, est une cause de l’amplification de cette rébellion silencieuse. Cette dernière n’est autre qu’une série d’actions visant à faire dévier un système de production de masse devenu inhumain et irrationnel. Elle marque le refus de pactiser avec une autorité qui renforce les disparités entre les humain·e·s, rompant les liens normalement entretenus avec le monde matériel et immatériel. Ces actions passent par un regard en amont pour observer l’accumulation de matériaux et d’objets que l’industrie laisse derrière elle, et une ouverture d’esprit quant à l’immensité de possibilités créatives qu’offrent tous ces éléments. Ces actions passent par des agissements ; une reconnexion avec l’outil inné qu’est la main, pour retrouver une certaine humanité dans la création. Ces actions sont le signe d’une inévitable attention au réel, permettant de prendre soin de nous et de notre monde. »


5 textes se succèdent, porteurs d’espoirs, explorant des notions de Faire, de bricolage, de réemploi, tentant de donner une définition singulière de ce que peut être le design et la production dans un monde saturé.

Motivation et démarche

Ce sujet m’est venu pendant une période de blocage créatif, de sentiment d’illégitimité, et de remise en question quant au fait de faire : pour qui ? pour quoi ? comment ? Une période où j’ai eu besoin de comprendre mon positionnement de designeuse, en cherchant quelle pouvait être ma définition du design. Pour cela j’ai construis mon mémoire à l’image d’un travail de bricolage et de récupération. En regardant en arrière je suis allée piocher dans l’inventaire de ce qui existait déjà pour moi : quelques expériences personnelles, qui ont été les bases de mes réflexions. Je les ai ensuite étayées, renforcées, analysées, grâce à des entretiens, des recherches théoriques, permettant de trouver une certaine unité dans le disparate, et des définitions plus personnelles, où le liant entre ces histoires est cette recherche de sens et de légitimité dans la production.