AYRAULT Charlotte
EESAB
Brest
2024
Abstract
Ce mémoire aborde la thématique du nomadisme et des conditions qu’il dévoile, sous le prisme du design et de la collapsologie. Le principal questionnement est celui du mouvement comme vecteur d’émancipation : en rapport au nomadisme et à notre société contemporaine sédentarisée, en serions-nous là sans s’être civilisé ? Puis en rapport au low-technologies et à nos corps en mouvement au service d’une résilience collective, est-ce que la force de nos corps peut devenir productrice d’énergie pour s’émanciper des machines reliées au réseau.
Ce mémoire se divise en deux éditions :
– Traversées d’immobilités – Cueillette à propos du nomadisme, est un recueil théorique (extraits écrits, parlés, etc.) sur le nomadisme, l’habiter, la collapsologie et tant d’autres. Des notions qui traversent ensuite une approche et une méthodologie en design.
– Marche d’une lune – écrits itinérants, est un journal de bord d’une randonnée en solitaire d’une durée d’un mois. Un récit sur le vif et une littérature de l’instant où l’intention était de se mettre en condition d’itinérance en immersion pour pouvoir parler du nomadisme.
Ces deux éditions se complètent et viennent entretenir un miroir entre la théorie et la pratique.
Motivation et démarche
Les recherches et la constitution de ce mémoire ont eu lieu juste avant que j’habite à l’année en camion, et donc nomade. Car mon sujet de recherches de DNSEP porte sur une pratique itinérante et immersive du design dans des lieux qui soient collectifs et communs, et qui entretiennent différentes formes de minimum vital et de frugalité. Une approche de design entre l’ethnologie, les savoirs-faire d’antan et les low-technologies au service d’une résilience collective à l’échelle d’un territoire. Ce mémoire représente donc pour moi un socle théorique, avant d’avoir entamer la pratique ancrée sur le terrain.
