
Design et éducation familiale, le cas des premières menstrues
THEVENIN Justine
2020
Pôle supérieur du lycée des Arènes
Toulouse
Abstract
J’ai réalisé mon mémoire sur les menstruations. «C’est dégoûtant les règles», «Le sang des règles ça sort du placenta non ?» «Le jour où j’ai eu mes règles je me suis mise à pleurer, je me sentais humiliée, je ne saurais pas l’expliquer, c’était inconscient». Voilà quelques phrases que j’ai pu entendre durant mon travail de recherche. Il est important de partir de l’existant, du contact avec les enfants, adolescents, adultes, professionnels de santé, pour se rendre compte de ce qu’il se passe réellement dans la société, l’inconscient et le conscient collectif.
Avec cela il est possible d’apporter explications et solutions sur un problème donné. Que cache ce tabou sur les règles ? Toute une histoire, des préjugés, des incompréhensions et surtout une grande méconnaissance. C’est cela que je traite particulièrement dans ce mémoire, comment la méconnaissance créer de la peur, du rejet, un silence et une honte sur les règles. J’ai essayé d’amorcer une réponse par le biais de la famille. Comment peut-elle aider l’enfant à voir plus clair sur ce sujet et l’appréhender avec plus de respect et de tranquillité ?
Son retour d’expérience
Ce mémoire a été pour moi une révélation, une prise de conscience énorme et m’a presque servi d’objet thérapeutique pour accepter mon propre corps de femme. Depuis l’écriture je continue de travailler sur ce thème et je l’ai largement élargi au féminisme, à l’émancipation de la femme, à la sexualité… Je souhaite faire évoluer les mentalitées et particulièrement sur des thèmes comme l’égalité homme-femmes, la sexualité, l’acceptation des différences et l’écologie. Pour moi tout cela est lié. Si les humains se sentent mieux dans leur corps et avec les autres alors il se sentiront mieux sur terre et seront moins enclin à mutiler la terre, l’autre et eux-même.
J’entame d’ailleurs un service civique à Toulouse en octobre où je vais animer des ateliers sur tous ces thèmes dans des collèges de banlieue. J’ai hâte ! Comme il me restera du temps à côté je souhaite continuer mes projets sur les menstruations (je souhaite écrire un livre illustré à destination des enfants), à développer des supports à utiliser lors d’ateliers avec des jeunes et à continuer de faire de l’illustration et du graphisme en les utilisant pour ces sujets qui me passionnent.
À la suite du mémoire j’ai réalisé 3 projets, un puzzle menstruel nommé «Bon sang de bois», un support pédagogique et le début de mon livre. Je serais très heureuse de vous les présenter plus en détails à mon retour sur Toulouse si cela peut vous intéresser.
Ce mémoire a amorcé pour moi une réelle vocation de vie, du moins, d’un moment de vie, que je suis en train de construire petit à petit. Il y a encore énormément de choses à faire bouger dans l’éducation, chez le corps médical, entre les humains et la terre, entre la femme et l’homme, entre hétérosexualité et homosexualité… Le chemin est encore long mais il me rend vivante alors j’y cours !