
FAULONG Margot
2020
Cité scolaire Raymond Loewy
La Souterraine
Abstract
La France est le pays du vin du fromage et du pain, pourtant, la minceur apparaît comme une évidence voire comme une obligation.
Les personnes grosses sont sujettes à des attitudes hostiles et des regards méprisants de la part d’autrui et se trouvent exclues de l’espace public. Cependant, il existe aujourd’hui 15% de la population française en état d’obésité qui a déjà connu une forme de discrimination. Les vêtements ne vont pas au delà du 42, les transports ne sont pas adaptés, le mobilier est trop petit, les images font l’éloge de la minceur : les personnes grosses sont ainsi rendues invisibles. Parallèlement, la société incite à la surconsommation, à la sédentarisation c’est ainsi qu’une rupture se crée entre le mode de vie actuel et le type de corps glorifié. Le design graphique peut-il offrir une visibilité aux personnes hors norme ? La grossophobie est un problème de regard, le travail du·de la designer graphique serait alors de modifier la vision et la perception des corps gros.
Macro projet
Pour ce faire, La piscine municipale apparaît comme une solution dans la visibilité des corps. C’est un lieu public et social qui offre un nouveau milieu. L’eau rend léger, déforme les corps, rassemble les individus, uniformise les apparences, crée des rencontres : elle libère des diktats de la norme. Cependant, la piscine peut s’avérer être un lieu de réticences, en effet, il faut dévoiler son corps et se montrer dans les espaces communs. Si le bassin est le lieu où le corps se libère et connaît une pudeur heureuse alors le but pour le·la designer est d’amener l’eau là où elle n’est pas. Si ce projet s’adresse au départ à l’acceptation des corps gros, il peut tendre à s’ouvrir à toutes formes de corps considérées comme coupables : ridés, handicapés, plissés, poilus, transgenres, noirs, atrophiés… Afin d’oublier les complexes et la norme le temps d’une baignade. Comment faire de la piscine un lieu promoteur de différences ?