GOJON Emma
2020
The Sustainable Design School
Cagnes sur Mer
Sous la direction de Olivier Ciais
Abstract
Comment vous sentez-vous ? Que ressentez-vous ? Que vivez-vous à cet instant où tout ce que vous venez de lire est la réalité synthétisée « des travaux menés dans les laboratoires du monde entier, pour lesquels les États membres de l’ONU l’ont mandaté ? 4 » Ce que vous vivez probablement à cet instant est une forme de malaise et d’impuissance qui naît face à cet état des lieux de la planète. Un état des lieux disproportionné à notre humble échelle. Ce malaise porte beaucoup de noms. On peut l’appeler « solastalgie », « écoanxiété » ou « angoisse climatique ». Elle est une sorte de sensibilité au monde. La colère, la peur, la tristesse, l’incompréhension et tous ces sentiments que vous éprouvez sont la preuve de votre sensibilité. Je les éprouve quotidiennement lorsque je lis un article comme un de ces paragraphes soigneusement reformulés. Il est une forme de frustration de se savoir si petite face à un si grand changement. Le changement dont nous sommes les spectateurs est impalpable, intouchable et vêtu d’un long manteau noir si haut que vous n’en voyez que l’extrémité suggérée. Loin et proche à la fois. Terrifiant et intrigant. Il vous dépasse. Tous synchronisés, le temps nous est compté. Partout, nous vivons la même distorsion temporelle et géographique de la réalité.
Méthodologie
Mon but, à travers cette première recherche, était de comprendre la vision et le quotidien de citoyens, associations, entreprises et mairies concernant la « transition écologique ». Pour cela, j’ai choisi de commencer par aller à la rencontre des acteurs concernés: associations, villes, entreprises. De cette manière j’ai d’abord construit ma compréhension du sujet, au travers des expériences des acteurs d’aujourd’hui. Mes interviews étaient conduits autour de deux questions principales, une dédiée aux citoyens et la seconde aux organisations : – Comment d’une prise de conscience se met-on en transition ? – Comment gérons-nous ensemble la transition écologique ? Mon intention était de réussir à percevoir quelle était la sensibilité de ces différents acteurs vis-à-vis du sujet. De ces recherches, j’ai réalisé 2 carnets de recherches de synthèse (environ 400 pages). Puis je n’avais plus qu’a feuilleté mes carnets pour écrire ce mémoire, qui a donné lieu à un projet en cours de création qui s’appelle Isssa.