FERRO Margot
2020
Académie Royale des Beaux Arts
Bruxelles
Sous la direction de Lydia Bollen
Abstract
Ce mémoire est à propos des lieux délaissés, des lieux qui n’ont d’autre fonction que le passage. Ils regroupent en leur sein des personnes qui se croisent sans se connaître. Chaque personne vient d’ailleurs et va ailleurs, car ce passage n’est pas une destination en soit. Les gens se frôlent, se voient, mais se rencontrent-ils vraiment ? Peut être que si le lieu du passage devenait un lieu en soit, une destination, ce scénario de rencontre pourrait arriver… Mémoire sur la rencontre des corps et de leur interaction avec un espace dont la fonctionnalité dépend de chaque utilisateur.
Méthodologie
C’est lors d’un projet de rénovation aux Beaux-arts que j’ai été confrontée aux lieux délaissés, qui ne sont que des endroits éphèmere où l’on ne se soucie pas des émotions des personnes qui l’empruntent car elles ne sont pas sujettes à y rester ; mon intérêt pour le passage était né. Cette notion de passage me plaît beaucoup, car il y a un mystère derrière le passage, pouvant prendre la forme de couloir, mal aimé en architecture car il ferait « perdre de l’espace ». le lien avec le corps est pourtant primordial car le passage est là où l’on se croise, dans des centaines de couloirs souterrains à Paris, dans des couloirs communs dans nos immeubles, dans des passages à niveau à plus grande échelle ; les passages sont fait pour passer, et leurs utilisateurs sont appelés les passagers. Cette fatalité du passage comme étant quelque chose d’éphèmere était interessante à étudier car les passages sont utiles à la vie. Et puis, quel lieu ne serait pas éphèmere ? Ne fait on pas que passer finalement, plus ou moins lentement, quelle que soit l’endroit ? Les rencontres ne sont elles pas au contraire, infinies ? A quel moment estime-t-on aujourd’hui, qu’une rencontre est terminée ? Cette notion de temporalité était aussi très importante pour moi et c’est ce que j’aborde dans ce mémoire. Pour ce qui est de la forme, le mémoire en physique est troué en son centre, d’où les écritures qui tournent autour d’un rond invisible sur le pdf. En effet ce trou qui transpercait mon mémoire dans son intégralité était le fil rouge, le physique de ce passage car il en créait un.