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Incontrôlarbres

ANDRÉ Zoé
2020
Pôle supérieur de design de la Nouvelle Aquitaine – Raymond Loewy
La Souterraine
Sous la direction de Ann Pham Ngoc Cuong

Abstract
L’humanité entière tient à un fil, prêt à être coupé. Le système dans lequel nous vivons promet un monde technologique inatteignable. Le manque de ressources et le changement climatique assurent un effondrement systémique… mais tout est encore solvable ! L’homme pourrait avoir un impact carbone neutre sur la planète. Il doit réensauvager, reforester la Terre, capter le CO2 produit depuis des décennies. Pour un monde respirable demain, le designer s’inscrit dans la voie et redessine le bourg. Les arbres, êtres vivants indispensables à la survie, convivent avec l’environnement. Tout change, mais ce monde au confort différencié permet la vie de tous. Des lieux abondent de valeurs comme l’échange de savoirs, le retour à la terre et le partage. Les espaces publics inclusifs sont pensés en co-conception, en vue d’un avenir collectif symbiotique.

Méthodologie
En partant au Pérou pour mon stage de 3 mois, je tombe des nues. Les acquisitions sociales et écologiques -me paraissant pourtant bien loin d’être parfaites en France- sont minimes à l’autre bout de la planète. Les rues poussiéreuses sans arbres, l’exode rural massif, les jeunes voulant fuir leur pays plutôt que le changer, me désolent. Je rêve alors dune utopie : celle d’un village parfait où tous les êtres vivants se respecteraient au maximum. Cette fiction dessinée dans mon projet de diplôme vient prendre forme grâce à mes lectures, mes rencontres, ma vie au sein du village. Puis, je suis allée repérer l’existence végétale des villages alentour pour comprendre les comportements des services des espaces verts de la région d’Ouest Creuse. J’ai essayé de comprendre comment on en était arrivés à domestiquer autant la nature, à transformer le végétal en mobilier urbain, afin de savoir comment lui redonner sa liberté le plus justement possible. Comme nous vivons dans un écosystème, les crises sociales ne pourront se résoudre sans solutionner les crises environnementales et inversement. J’ai eu l’impression que mon projet était une évidence lors de la crise sanitaire : la nature recommençait à se développer en ville, les habitants souffraient de solitude. Mon projet souhaite impulser un changement de paradigme, voulant montrer que tout est possible si on souhaite changer le cours des choses.