Présence et mise en présence du design. De possibles rencontres de l’objet

VILLEFOURCEIX-GIMENEZ Anne-Claire
2017
Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Paris
Sous la direction de Pierre-Damien Huyghe

Abstract
Au travers d’interrogations sur la présence et la mise en présence du design, ce mémoire se propose de se questionner sur ce qu’est le design. Cela part de cette simple question : peut-on prétendre présenter le design si l’on ne sait de quoi il s’agit – ou non – en son nom ? Aussi se rend-on compte qu’un décalage existe entre ce qu’est le design, ce qu’il fait au monde et la façon dont il est bien souvent représenté plus que présenté au travers différents types d’expositions. De vitrines en musées, en passant par les galeries et les salons, ce n’est jamais tant le design qui est présenté qu’une certaine idée que l’on peut s’en faire. D’un côté, il y a ainsi des mises en scènes trompeuses tendant à faire croire que l’on regarde bien ce qui est présenté mais qui finalement font distraction et détourne l’attention, portant le regard ailleurs ; généralement, sur ce qui se trouve en orbite autour des objets placés sous le nom de design : identité de marque, signature, histoire, discours, intentions, valeur fiduciaire ou symbolique … D’un autre côté, je verrai que lorsque les designers s’attachent à travailler sur les formes et à ne pas donner dans l’uniformité, des rencontres et des relations deviennent possibles et les objets alors peuvent se présenter et apparaître au regard sans détour.

Méthodologie
J’ai choisi ce sujet comme une suite logique qui viendrait clôturer ma dernière année d’études : je me suis toujours interrogée sur le design et notre position en tant que designer. C’est un sujet qui m’a permis d’approfondir ces questions. J’ai cherché sans vraiment savoir ce que j’allais trouver. C’est à mon sens ce qui définit une recherche. Pour ce qui est de la méthodologie, je dirais surtout que j’ai beaucoup lu, beaucoup écrit, visité des expositions, rencontré des designers, échangé des points de vus … Je n’ai jamais eu de plan de départ, seulement des intuitions, et chaque livre et rencontre m’a mené à d’autres découvertes. Le mémoire s’est construit comme ça. Au moment de la rédaction, j’ai réuni tout ce que j’avais fait pendant l’année et tout cartographié pour relier les concepts entre eux et finalement écrire un ensemble cohérent.