VAN OVERBEKE Lucile
2020
ESAD Reims
Reims
Sous la direction de Laurence Mauderli
Abstract
Une designeuse au cirque prend la forme d’une enquête de terrain sur les architectures et les modes de vie marqués par la grande flexibilité et l’ingéniosité propre à l’écosystème du « monde » du cirque. Cette enquête porte une attention toute particulière dans l’espace domestique qu’est, dans ce contexte, la roulotte. Il est aussi question de l’espace de travail et de représentation qu’est le chapiteau et propose un focus sur son installation. L’idée est de mieux saisir le « monde » du cirque afin d’y déceler les agents provocateurs d’une pratique du design plus flexible dans ses modalités. Une pratique du design adaptée aux enjeux contemporains nécessitant une capacité d’adaptation grandissante.
Méthodologie
Je suis persuadée que pour faire design, il est important de faire lien avec ce (ceux) qui nous entoure/nt au plus proche mais aussi de s’intéresser à ce qui nous est inconnu.
C’est pourquoi j’ai choisi de travailler sur le cirque, qui comporte de multiples notions ! J’ai contextualisé mes recherches sur le cirque traditionnel, ses espaces et modes de vie. C’était pour moi le moyen de faire une étude à différentes échelles : de la ville à l’architecture, de l’architecture au mobilier jusqu’à l’objet et aussi d’un environnement social et des personnes qui l’habitent. Avec ce mémoire j’ai choisi de porter un regard sur une culture et la considérer comme un terrain d’exploration, de rencontre, d’observation, pour m’enrichir sur des notions qui me motivent depuis longtemps. Ainsi j’ai vraiment essayé de tisser entre références variées d’architecture, de sociologie, d’histoire, l’analyse de différents cirques et l’expérience de terrain que j’ai pu faire avec une troupe (qui a été un temps fort en rencontre !).
Par cette étude j’affirme une démarche qui est celle de proposer un point de vue inédit d’un mode de vie différent. Peu à peu, j’ai construis et fais évoluer ma pratique et mes intentions de designer. Mon étude me permettait également d’amorcer des questionnements sur les nouveaux enjeux de la vie du sédentaire et donc de ré-imaginer les pratiques d’un design décentralisé de la production. Je replace le « mieux vivre » au centre de la recherche et réinterroge les relations de l’homme avec ses environnements, la ville, l’habitat, sa mobilité, et l’étranger.
Mon projet aujourd’hui s’inspire du cirque comme étant un système de vie, allant à la rencontre de l’autre pour apporter le spectacle et l’enchantement. Je pars du principe que nous devons créer de nouveaux liens locaux parmi les grands flux mondiaux. Je chercher à favoriser l’articulation ville-campagne en allant à la rencontre des « ultra-sédentaires », de leurs cultures, de leurs savoir-faire et de leurs récits, afin de les faire voyager et de les valoriser à travers des évènements éphémères sur le territoire…. à suivre !