LANDREAU Morgane
Université de Strasbourg
Strasbourg
sous la direction de Maxime Favard
2021
Abstract
Dans un monde surpeuplé d’objets, il est important de se poser la question de pourquoi nous fabriquons encore des nouveaux objets, et comment nous les fabriquons. La solution la plus radicale serait de tout simplement arrêter de produire des objets et se débrouiller avec l’existant. Dans un monde limité en ressources, pouvons nous encore de créer des objets et surtout, en avons-nous réellement besoin ? Mais cela n’est pas si simple que cela, car nous avons toujours besoin de nouveaux objets pour s’adapter à de nouveaux besoins et usages. Ces objets accompagnent les évolutions de notre société. Dans le cadre de la réduction de nos émissions de carbone, nos modes de vie demandent à être transformer pour être plus durables. La volonté de créer une société plus juste demande de repenser tous les standards industriels de nos objets pour les rendre plus inclusif. Dans un monde surpeuplé d’objets, comment gérer la masse d’objets qui sont encore utilisables mais qui ne correspondent pas à nos modes de vie ? Et comment le design peut-il prendre l’évolution rapide de nos usages ?
Méthodologie
L’idée de ce thème m’est venu pendant le premier confinement. Comme de nombreuses personnes, je me suis questionnée sur le sens de mon (futur) métier. Je n’avais pas envie de participer à l’accumulation exponentielle d’objets. Je me suis intéressée à la question :comment être un designer sans produire de nouveaux objets ?. Durant ce mémoire j’ai analysé des exemples qui, à mon sens, proposent des pistes intéressantes pour construire le monde de demain. Cependant, ces projets sont souvent des expérimentations ou des projets à petite échelle, je vais essayer de leur donner une dimension plus globale et de comprendre leur implication à une plus grande échelle, ainsi que leurs limites. Mon but n’est pas de remettre en cause les intentions des designers derrière ces projets, mais de montrer la complexité du système dans lequel nous évoluons en tant que designers, avec toutes ses contradictions. De plus, je vais mettre en parallèle des productions qui s’inscrivent dans le design écologique, le design care et le design participatif ; pour voir comment elles peuvent communiquer ensemble et créer une démarche cohérente.